Le Crapaud épineux fait partie de la famille des crapauds vrais, les Bufonidae. Autrefois considéré comme une sous-espèce du Crapaud commun Bufo bufo, le Crapaud épineux n’a été élevé au rang d'espèce que très récemment sur la base d'analyse génétique (Arntzen et al. 2013). La zone de contact identifiée entre les deux espèces en France étant une diagonale allant en gros de la Normandie à Nice, il est établi désormais, et vérifié sur le terrain, que seul le Crapaud épineux Bufo spinosus est présent sur le territoire du Parc national des Cévennes. Ce dernier diffère morphologiquement du Crapaud commun par son iris rouge et ses glandes parotoïdes (renflements à forte concentration de venin situés derrière
les yeux) non parallèles et évasés vers l’arrière. Le Crapaud épineux est le plus gros amphibien autochtone de France métropolitaine : les mâles, plus petits que les femelles, mesurent entre 5 et 9 cm, ces dernières mesurant entre 8 et 11 cm, jusqu’à 15 cm parfois. Cette espèce à l’allure typique d’un crapaud (dodue et couverte de pustules), ne peut être confondue qu’avec le Crapaud calamite Epidalea calamita, mais elle est la seule à posséder un iris rouge et une pupille horizontale.
Le Crapaud épineux est abondant sur une grande partie du territoire du Parc national des Cévennes.
En effet, dans sa phase terrestre, le Crapaud épineux apprécie divers milieux tant qu’ils présentent une strate arborée (forêts, bois, haies), une relative fraîcheur et des caches pour y passer la journée. Il s'accommode très bien des milieux anthropisés. C’est d'ailleurs l’amphibien le plus observé en phase terrestre (avec la Grenouille rousse en forêt), lors de ses chasses nocturnes dans les villages et les jardins. Il peut alors être signalé toute l’année, bien que les mentions hivernales restent rares sur notre territoire. Il y capture nombre de petites à moyennes proies au déplacement lent, allant des fourmis, et autres insectes, aux mollusques. Sur le territoire du Parc national des Cévennes, la reproduction a lieu majoritairement dans les cours d’eau. C’est une des rares espèces à tolérer la présence de poissons du fait de la toxicité de ses têtards pour les prédateurs. A noter une observation insolite, mais peut-être assez courante, de prédation des œufs par les chevesnes sur le Tarn lors de la ponte.
Non renseigné pour le moment
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Bufo bufo auct. non (Linnaeus, 1758)
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Bufo bufo spinosus (Daudin, 1803)
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