Crossope aquatique

Neomys fodiens (Pennant, 1771)


Classe : Mammalia Ordre : Eulipotyphla Famille : Soricidae Sous-Famille : Soricinae Tribu : Nectogalini Genre : Neomys
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  • 28
    observations

  • 12
    communes

  • 14
    observateurs
    1
    organisme

  • Première observation
    1999

  • Dernière observation
    2023
Argoud Philippe - Baty Stéphane - Coenders Sylvie - Costes Geraldine - Deffrennes Benoit - Descamps Régis - Descaves Bruno - Descaves Sandrine - Garde Maxence - Hache Sébastien - Lucas Philippe - Malafosse Isabelle - Malafosse Jean-pierre - Pinna Jean-louis
  • Parc National des Cévennes
    Participation à 25 Observations
    Part d'aide à la prospection : 89.29 %

    Fiche organisme

Informations espèce

La Crossope aquatique est une grosse musaraigne à « dents rouges » montrant un pelage dorsal très sombre, presque noir, qui contraste avec un ventre blanc, la ligne de démarcation sur le flanc étant très nette. En main, sa longueur « tête + corps » variant de 80 à 96 mm et sa queue qui présente une frange de poils raides grisâtres, sur le dessous, assez remarquable, sont de bons critères d'identification. De mœurs volontiers aquatiques, c’est une excellente nageuse, apparemment plus inféodée à l’eau courante des ruisseaux et rivières qu’aux eaux stagnantes. Bien que nocturne, elle peut être également active durant la journée le long de tout habitat aquatique bordé de végétation, de préférence avec des berges marquées où elle établit son terrier qui n'est jamais loin de l’eau. Elle se déplace aussi sur terre pour passer d’un ruisseau à un autre. Elle-même se nourrit volontiers, mais pas exclusivement, de petits animaux aquatiques : invertébrés, voire de petits vertébrés terrestres.
Cette espèce est toujours en faible proportion dans les lots de pelotes de rapaces nocturnes (telle l'Effraie des clochers au régime pourtant très éclectique). À cela deux explications peut-être : elle est sans doute autant diurne que nocturne et les berges au sol meuble qu'elle recherche, offrent en général un couvert végétal protecteur la rendant moins accessible aux prédateurs. Debussche & Debussche (2017) mentionnent la découverte de restes d’une Grenouille rousse et de six truitelles dont ils rapportent la prédation à cette espèce de musaraigne, le 27/12/2007 dans la haute Jonte. Dans la base de données du Parc national, huit observations sont rapportées, quatre cadavres collectés et quatre individus vus vivants de cet animal qui reste quand même très discret : secteur de l'Aigoual, sur la Dourbie, au col de la Serreyrède, dans la Jonte et sur le secteur du Mont Lozère. Anciennement, Treussier (1975) signale, sans préciser l'espèce, la présence de Neomys qui « écume férocement » (sic) la Brèze et le Béthuzon, présence confirmée plus récemment, dans ces vallées occidentales du Mont Aigoual par Debussche & Debussche (2017) qui observent, entre autres, une Crossope aquatique cherchant sa nourriture dans le Béthuzon à Meyrueis, à 710 m d'altitude. Ces mêmes observateurs apportent aussi une preuve de l'éloignement possible de cette espèce de plus de 100 m d'une zone humide, en l'occurrence les sources de la Jonte à 1530 m d'altitude sur le versant Nord-Ouest de l'Aigoual. C'est donc une espèce à rechercher dans son habitat caractéristique, la proximité de cours d'eau, mais aussi dans des zones humides isolées même de petites tailles. L'observation directe est aléatoire mais la collecte systématique des cadavres représente un bon moyen, non intrusif, d'engranger des données avec une localisation précise.
Zones humides
Non renseigné pour le moment
Neomys ciliatus (Sowerby, 1805) | Neomys fodiens bicolor (Shaw, 1791) | Neomys pennati | Neomys sowerbyi (Bonaparte, 1840) | Sorex fodiens Pennant, 1771

Vidéo(s) (1)

Crossope aquatique

Auteur: Régis Descamps - Parc national des Cévennes

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles