Chouette de Tengmalm

Aegolius funereus (Linnaeus, 1758)


Classe : Aves Ordre : Strigiformes Famille : Strigidae Genre : Aegolius

  • 953
    observations

  • 35
    communes

  • 133
    observateurs
    1
    organisme

  • Première observation
    1979

  • Dernière observation
    2024
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  • Parc National des Cévennes
    Participation à 942 Observations
    Part d'aide à la prospection : 98.85 %

    Fiche organisme

Informations espèce

La Chouette de Tengmalm est un petit rapace strictement nocturne. De la taille d’une Chouette Chevêche, elle s’en différencie par une tête plus grosse, plus ronde où perlent de nombreuses tâches blanches. Cette espèce arbore des disques faciaux très développés avec des yeux jaunes cerclés de noir, qui lui donnent un aspect «étonné». Son plumage brun sur le dessus est constellé de tâches blanches. La poitrine est pâle et est couverte de rayures gris-brun. Les pattes sont revêtues d’un épais plumage jusqu’aux serres. Les juvéniles visibles en dehors du nid, sont de couleur chocolat avec diverses tâches et marques blanches sur les ailes et à la face. Le mâle est un chanteur inlassable , sa voix flûtée et mélodieuse est émise sur un timbre d’Ocarina.
Espèce connue comme sédentaire dans toutes les vieilles futaies de montagne et nordiques de l’hémisphère Nord, la Chouette ou Nyctale de Tengmalm est présente en France dans les régions montagneuses. Cette chouette, très forestière, est restée mal connue dans sa répartition précise jusque dans les années 1970. Parallèlement à sa découverte dans différentes stations du Massif Central, après un premier contact en 1977 en Haute-Loire, le vieillissement des forêts, à la fin du XXème siècle début du XXIème, a sans doute offert de nouveaux habitats potentiels et favorisé son installation. D’autant plus que le Pic noir à cette même époque montrait, lui aussi, une expansion rapide à partir du massif alpin ; or, les loges creusées puis abandonnées par le Pic noir sont avantageusement récupérées par la petite Nyctale et ont très certainement accéléré son extension. Pour la partie méridionale du Massif Central, après sa découverte en forêt de Mercoire (Lozère) en 1986 (Brugière & Duval 1989), une première preuve de nidification est apportée par Jean-Yves Guilloson en 1990 sur le massif de l’Aigoual. Toutefois, les premiers contacts avec cette espèce sur le territoire du PNC datent de la fin des années 1970 avec une première donnée dans les Gorges du Tarn en 1979 par Constant Bagnolini (comm. pers.) et par la suite sur le massif de l’Aigoual avec un mâle chanteur en mars 1987 au col de la Caumette et un autre le 13 février 1988 à l’Escoutadou par Gilles Bousquet (Guilloson, 1990). Le tout premier contact sur le territoire du PNC est établi le 10 mars 1990 (Guillosson 1990), dans une forêt avoisinante du lac des Pises (commune de Dourbies) où sept individus sont identifiés dans ce secteur qui sera régulièrement contrôlé par la suite. Puis à partir de 1992, de nouveaux chanteurs sont localisés : Le Truel (Saint-Pierre- des-Tripiers) en mars 1992, Saint-Sauveur-Camprieu en avril 1993, Causse Méjean en mai 1995, site caussenard confirmée en 1996, puis les Cévennes, secteurs du Pompidou et de Barre-des-Cévennes en 1997, le versant nord du Bougès et le secteur de Barrandon à l’ouest du Mont Lozère en 1998, le massif de l’Aigoual en 1999 confirmé en 2000. Tous les habitats forestiers favorables sont ensuite systématiquement prospectés et l’espèce se montre en définitive très présente. Au fil des deux décennies suivantes, un contrôle régulier de certains sites des massifs de l’Aigoual et du Mont Lozère vont révéler des fluctuations interannuelles qui peuvent être mises en relation avec des variations de sa ressource alimentaire, le Campagnol roussâtre (Clethrionomys glareolus) étant une de ses proies favorites, cette dernière étant elle-même sous la dépendance des productions irrégulières de graines comme les faînes de Hêtre ou les graines de conifères. Dans le même temps, une meilleure connaissance de l’espèce permet de mieux comprendre une mobilité insoupçonnée jusque-là de cette petite chouette. Sa reproduction est maintenant bien établie sur le territoire du PNC. Les mâles chanteurs sont susceptibles d’être entendus tous les mois de l’année mais c’est à partir de janvier, et surtout en février et mars que l’activité de chant bat son plein : les mâles territoriaux se font alors entendre de manière continue tout au long des soirées et des nuits et réagissent très rapidement à la repasse artificielle ou aux imitations vocales mêmes grossières. L’activité de chant se calme ensuite courant avril et les premiers poussins sont alors observés à l’entrée des loges à partir de la mi-avril. L’élevage des jeunes semble principalement se dérouler sur les mois de mai et juin avec encore des envols tardifs en juillet. La taille des nichées paraît, elle aussi, assez variable de 2 à 6 poussins comme le 22 avril 2021 (Mont Lozère, Le Pont-de-Montvert). La saison estivale est calme et une légère activité de chant reprend en septembre puis des mâles se font entendre ici et là jusqu’à l’hiver.
Milieux boisés
Non renseigné pour le moment
Strix funerea Linnaeus, 1758

Vidéo(s) (1)

Chouette de Tengmalm

Auteur: Régis Descamps - Parc national des Cévennes

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles