Campagnol fouisseur

Arvicola amphibius (Linnaeus, 1758)

Classe : Mammalia Ordre : Rodentia Famille : Cricetidae Sous-Famille : Arvicolinae Tribu : Arvicolini Genre : Arvicola
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  • 23
    observations

  • 15
    communes

  • 16
    observateurs
    1
    organisme

  • Première observation
    2002

  • Dernière observation
    2022
Barraud Remy - Boyer Jerome - Bruce Nicolas - Coenders Sylvie - Costes Geraldine - Deffrennes Benoit - Descamps Régis - Descaves Bruno - Descaves Sandrine - Garnier Gilles - Gineste Benoit - Hennebaut David - Henry Isabelle - Malafosse Isabelle - Malafosse Jean-pierre - Sulmont Emeric
  • Parc National des Cévennes
    Participation à 23 Observations
    Part d'aide à la prospection : 100.00 %

    Fiche organisme

Informations espèce

Également appelé Rat taupier, le Campagnol fouisseur, ou encore Campagnol terrestre, est un gros campagnol ; son poids adulte est de l’ordre de 100 à 200 g (animaux pesés en Lozère). Le corps est ramassé, puissant, les oreilles sont petites, la queue courte et le museau arrondi. Le pelage est gris-brun, clair ou foncé parfois roussâtre. La longueur du pied est en général inférieure à 31 mm, ce qui permet de le différencier, en main, de son espèce jumelle aquatique, le Campagnol amphibie, chez laquelle le pied est supérieur à 32 mm. Très fouisseur, ce rongeur creuse des galeries dans les prairies et pâtures ouvertes dont il évacue la terre sous forme d’un réseau de tumuli souvent complexe et moins strictement alignés que ceux de la Taupe. Il creuse la terre principalement avec ses dents et repousse les déblais vers la surface avec son museau. Le Campagnol fouisseur est actif de jour comme de nuit, selon plusieurs cycles d’activité au cours d’une période circadienne, se nourrissant autant de racines en activité souterraine que des parties aériennes des graminées et autres plantes qu’il vient « brouter » en surface principalement la nuit.
Ce campagnol exige des terres meubles et souples, dans des prairies relativement fraîches avec un minimum d’humidité. Il évite les sols d’altitude trop caillouteux et les terres trop sèches sur substratum calcaire notamment. C’est pourquoi il est très commun en montagne, sur le territoire du Parc national des Cévennes, dans les prairies naturelles et les pâtures entre 800 m et 1500 m d’altitude. La base de données du Parc donne l'espèce sur les prairies du Mont Lozère et du Mont Aigoual à des altitudes variant de 850 m à 1200 m, mais l’espèce n’est pas notée sur les Causses. Afin de préciser ses habitats de prédilection, des campagnes de piégeage ciblé peuvent être mis en œuvre mais l’approche indirecte par l’observation des tumuli est le mode de prospection le plus rentable. En remarquant que si, dans les prairies, les tumuli trahissant sa présence sont bien visibles, il n’en est pas de même dans les pâtures où les tumuli sont beaucoup plus discrets sous la végétation herbacée, surtout à la belle saison. Remplacé dans les secteurs de plaines et de collines par son proche cousin, le Campagnol aquatique Arvicola amphibius (Linnaeus, 1758), le Campagnol fouisseur trouve, sur le territoire du Parc national des Cévennes, sa limite méridionale de répartition, notamment dans les secteurs du lac des Pises et de Camprieu. Doté d’une grande prolificité, la succession d’années fastes (productions prairiales abondantes, hivers doux, pluviométries modérées) peut favoriser des pullulations spectaculaires occasionnant la détérioration des lames de coupe lors de la fenaison ainsi que des contaminations microbiologiques du foin souillé par la terre. Ce sont les deux méfaits principalement reprochés à ce campagnol et qui justifient ici ou là des campagnes de destruction ciblées. Notons que bien souvent ces campagnes de « lutte contre le Rat taupier » interviennent en fin de cycle naturel de pullulation et sont pour cette raison peu rentable économiquement : en effet, c’est la densité des tumuli qui attirent les foudres de l’agriculteur mais en général, à ce stade, un effondrement massif et naturel de la population locale est quasi certain pour l’année qui suit… C’est ainsi que sur une parcelle ou sur un secteur donné, des cycles de pullulations de 5 à 7 ans sont souvent perceptibles. Dans la nature, le Campagnol fouisseur est la proie de nombreux prédateurs : localement, le Renard roux, l’Hermine, le Milan royal, la Buse variable, les Busards cendré et Saint-Martin ainsi que le Hibou moyen-duc et occasionnellement le Héron cendré et la Grande Aigrette sont ses principaux ennemis. Il va de soi que le respect et le maintien de cette biodiversité, de prédateurs à la fois généralistes ou spécialistes, comme l’Hermine, sont les meilleurs garants d'une lutte naturelle contre les explosions démographiques.
Non renseigné pour le moment
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Arvicola abrukensis | Arvicola albus | Arvicola americana | Arvicola ater | Arvicola buffoni | Arvicola canus | Arvicola illyticus | Arvicola reta | Arvicola scherman (Shaw, 1801) | Arvicola tataricus | Arvicola terrestris (Linnaeus, 1758) | Arvicola terrestris amphibius (Linnaeus, 1758) | Arvicola terrestris cernjavskii Petrov, 1949 | Arvicola terrestris martinoi Petrov, 1949 | Arvicola terrestris scherman (Shaw, 1801) | Arvicola terrestris stankovici | Microtus amphibius | Mus amphibius Linnaeus, 1758 | Mus terrestris Linnaeus, 1758

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles