Déclinée en de nombreuses sous-espèces, la Cisticole des joncs est réputée sédentaire dans son aire de répartition, morcelée, qui englobe l’Europe occidentale, atlantique et méditerranéenne, l’Afrique, l’Inde et l’Asie du Sud-Est. En Europe occidentale, et donc en France, enclines à un erratisme automnal, ses populations des sous-espèces atlantique (C. juncidis cisticola) et méditerranéenne (C. juncidis juncidis) montrent cycliquement des expansions vers l’intérieur des terres à l’issue de successions d’hivers doux. L’espèce se retrouve alors dans des stations tout à fait inhabituelles. Dans notre région, la Cisticole est bien présente sur le littoral méditerranéen et des incursions sur le piémont cévenol sont régulièrement notées depuis au moins fin mai 1975. Plus à l’intérieur du territoire, un chanteur fut même noté le 17 août 1975 à Fraissinet-de-Fourques dans la vallée du Tarnon. La reproduction près d’Anduze est attestée par l’envol de juvéniles le 22 juillet 2016. Mais, ces dernières décennies, des contacts sporadiques ont révélées sa présence plus haut en latitude et en altitude comme ce chanteur le 15 septembre 2009 sur le Causse de Sauveterre près du Massegros, un autre le 17 juillet 2014 sur le Causse Méjean et un chanteur le 26 mai 2015 sur le Causse de Sauveterre près du hameau de Sauveterre à 1023 m d’altitude. Dans le courant du même printemps 2015, un couple est noté chanteur et reste cantonné au moins jusqu’au 10 juin où une construction de nid est observée dans une friche entre Molines et Ispagnac dans les gorges du Tarn à 510 m d’altitude. La reproduction n’a pas été prouvée ce printemps- là mais l’espèce a montré une capacité d’implantation et d’adaptation à un habitat peu ordinaire. Puis en 2016, l’espèce est notée début juin sur le Causse Noir près de Lanuéjols à près de 900 m d’altitude et de fin juin à mi-août dans la vallée du Lot, à près de 900 m d’altitude là aussi, au nord du Mont Lozère (commune de Chadenet) avec une reproduction probable. Et à l’automne, le 09 septembre de cette même année 2016, un individu est surpris au bord d’une petite mare sur le sommet de l’Aigoual à 1540 m d’altitude ! Puis le 24 septembre et le 09 décembre 2016, jusqu’à 3 individus ensemble sont notés sur la Can de l’Hospitalet (commune du Pompidou) et le 11 décembre de nouveau dans les gorges du Tarn près d’Ispagnac. Au printemps 2017, le site des gorges du Tarn, dans le secteur Molines – Ispagnac, est de nouveau fréquenté par au moins un couple chanteur, cantonné, qui sera régulièrement noté du 23 avril au 12 juillet. Un autre individu est lui aussi remarqué le 02 juin sur le site de la Can de l’Hospitalet. Enfin, un ultime et unique contact est mentionné en 2018, le 12 juin sur le Causse Méjean entre Carnac 147 et Montagnac au-dessus de La Malène. Par manque de suivi assidu, la reproduction sur ces hautes terres du PNC, entre 2014 et 2017, n’a pas été prouvée mais fortement suspectée et il est bien possible, dans l’avenir, que l’installation épisodique d’autres couples ait tendance à se renouveler.

Zones humides

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Cisticola juncidis cisticola (Temminck, 1820) | Cisticola juncidis juncidis (Rafinesque, 1810) | Sylvia cisticola Temminck, 1820 | Sylvia juncidis Rafinesque, 1810 | Sylvia Juncidis Rafinesque, 1810